L'école secondaire La Poudrière à Drummondville vient d'interdire à ses élèves de porter des pantalons de pyjama lorsqu'ils viennent en classe. L'établissement a également envoyé une note aux parents afin de leur rappeler que l'école est un lieu d'apprentissage qui nécessite une tenue vestimentaire appropriée.
Au micro d'Élisabeth Crête, Luc Breton, analyste en comportements vestimentaires, explique comment le besoin d'appartenance pousserait les jeunes à adopter un tel style.
Des signatures vestimentaires
Le spécialiste explique que le pantalon de pyjama porté par de nombreux élèves serait une sorte de signature vestimentaire collective.
«C'est comme une signature de tribu ou de clan. Ces jeunes-là ont besoin de se regrouper autour de ça et prendre un peu congé de leur apparence.»
Un confort illusoire
Sans qu'ils en soient conscients, les jeunes se serviraient de leur style vestimentaire à des fins de communications. En portant un vêtement «mou» comme le pantalon de pyjama, ils souhaitent notamment montrer qu'ils se sentent confortables dans ce qu'ils portent. Le spécialiste affirme toutefois que le «confort» mental ne serait pas garanti pour autant.
«On essaie de communiquer l'authenticité et le fait d'être décontracté, mais derrière cette illusion d'être confortable, ça ne veut pas dire que les jeunes ont réglé leur manque d'estime et leur besoin d'approbation.»
Le spécialiste souligne également l'absence d'une éducation vestimentaire dans les écoles. «Le discours sur la mode et le vêtement n'a jamais été clair au Québec parce que c'est encore considéré comme étant dans les apparences», explique le spécialiste.
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