L’armée ukrainienne a repris avec facilité la ville de Kherson, à la suite de l’évacuation des Russes. Contrairement aux appréhensions, tout s’est réalisé dans une opération relativement facile. Selon le général Dominique Trinquand, ancien chef de mission militaire de la délégation française auprès des Nations unies, une entente a eu lien entre les dirigeants des deux pays belligérants.
«Je crois profondément qu’il y avait un accord tacite pour le retrait des Russes. Le général qui commande les forces a obtenu l’autorisation de Vladimir Poutine de se retirer. Il est impossible que les forces russes se soient retirées sans dégât. Les forces ukrainiennes, quant à elles, ont avancé sans combat pendant cinq jours. Lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky était sur la place de Kherson à chanter l’hymne national. Vous pensez bien qu’un missile aurait pu taper facilement ! Il n’y a eu aucun tir en 48 heures…»
M. Trinquand souligne que des discussions ont eu lieu de façon indirecte, menées par des pays du Moyen-Orient, qui ont permis la libération de prisonniers russes et ukrainiens. Il est probable qu’une autre négociation a fonctionné au sujet du retrait des Russes de Kherson.
Cette libération de Kherson, la seule capitale provinciale dont Moscou s’était emparée, a déclenché des célébrations en Ukraine.
Mentionnons que des missiles russes seraient tombés en Pologne, mardi, faisant deux morts.