Le gouvernement fédéral et ceux des provinces et des territoires n’ont pas réussi à s’entendre quant à l’aide nécessaire en santé pour les Canadiens. D’ailleurs, les négociations ont achoppé à propos du Transfert canadien en matière de santé, qu'Ottawa est appelé à bonifier d'une vingtaine de milliards de dollars par année. Écoutez le ministre québécois Christian Dubé, qui parle du financement du système de la santé.
«Le Québec demande à Ottawa de financer 35 % des dépenses. Actuellement, il reçoit seulement 22% de la part du gouvernement fédéral. Cela représente une différence d’au moins 6 milliards de dollars. Ce qui est décevant, c’est qu’il n’y a pas eu d’offre formelle. Plutôt des demandes. La bonne nouvelle, Ottawa est prêt à augmenter les montants. Or, cette offre n’a pas été quantifiée.»
Selon M. Dubé, Le gouvernement Legault peut fournir des indicateurs concernant la manière de dépenser les éventuelles sommes octroyées par Ottawa. Or, c’est à nous à décider de gérer [cet argent]. Une des demandes faites par le fédéral : une stratégie nationale de ressource humaine. «Mon mammouth est déjà assez gros ! Une autre couche de fonctionnaires qui va venir regarder ce qu’on fait, je trouve ça un peu lourd.»
En fait, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a expliqué à ses homologues des provinces que le gouvernement Trudeau désire s'attaquer à l'importante pénurie de main-d'œuvre en santé.
Plus tard dans son entretien avec l’animateur Paul Arcand, Christian Dubé explique que les fonds supplémentaires d’Ottawa serviraient notamment à proposer plus de soin à domicile.
«J'ai besoin d'argent pour être capable d’offrir plus de soins à domicile, ça me prend des sous pour le faire. Ce que je ne veux pas, c'est d'être obligé de faire des choix alors que je devrais avoir l'argent du fédéral…»
Au Québec, la hausse des dépenses en santé est annuellement de 6 pour cent.