Le secrétaire général de l’ONU a lancé un cri d’alarme aux dirigeants du monde qui participe à la conférence sur le climat en Égypte, la COP27.
«L’humanité a un choix : coopérer ou périr. C’est soit un Pacte de solidarité climatique soit un Pacte de suicide collectif», a affirmé avec un ton grave Antonio Guterres.
Une centaine de chefs d’État sont réunis à ce somment organisé à Charm el-Cheihh, jusqu’au 18 novembre.
Les scientifiques parlent d’une catastrophe annoncée pour l'humanité.
Dans de nombreuses régions, les changements climatiques représentent une crise alimentaire et économique sans précédent.
Cela dit, tous les participants ne s'entendent pas sur les stratgéies : plusieurs pays comme l’Égypte et le Pakistan revendiquent une justice climatique par rapport aux pays riches.
« L'enjeu de la conférence cette année, c'est que les pays majoritaires, les pays en développement (un groupe de 77 pays est représenté à l’ONU), eux, ne croient plus aux promesses des pays riches. Ils exigent, et c'est le grand terme à la mode qu'on va voir de plus en plus, ce qu'on appelle une compensation climatique ou même une justice climatique. »
Les pays riches, qui sont moins peuplés, ont produit la moitié des gaz à effet de serre (GES) depuis la révolution industrielle.
Le Canada, qui est le plus gros émetteur de GES per capita du G20, est l'un des plus petits contributeurs au fonds de compensation aux pays pauvres : 5,3 milliards de dollars en cinq ans. L'Allemagne, elle, débourse pour ce fonds six milliards d'euros (plus de 8 milliards de dollars canadiens) par année.
Les exploitants agricoles
La Fondation Bill & Melinda Gates a promis d'investir 1,4 milliard de dollars américains pour aider les petits exploitants agricoles à faire face aux effets immédiats et à long terme des changements climatiques.
La fondation en a fait l'annonce à la COP27 lundi, se faisant l'écho des appels lancés par les dirigeants africains pour que les pays augmentent rapidement le financement pour l'adaptation au climat.
Plus de deux milliards de personnes dépendent des petites exploitations agricoles pour leur alimentation et leurs revenus.