Le gouvernement Trudeau a signalé, dans sa mise à jour budgétaire dévoilée jeudi, qu'un ralentissement économique important est inévitable, mais insiste que le Canada est prêt.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a utilisé pour la première fois le mot récession dans le document qui a été déposé à la Chambre des communes.
« Il ne fallait pas s’attendre à de grandes surprises et on n’a pas été déçu. Ce n’étais pas un budget, mais un énoncé économique. Les mesures proposées sont prudentes. Plusieurs experts pensent toutefois que le gouvernement est jovialiste quand il parle d’une récession légère, et ce, dans son scénario pessimiste. Des mesures sont néanmoins ciblées pour aider les gens ayant des revenus faibles. Le gouvernement Trudeau évite d’en faire trop. Politiquement, il faut voir l’effet Pierre Poilievre, dont le Parti conservateur est en montée dans les intentions de vote.»
La croissance économique du Canada a été révisée à la baisse par rapport au budget du printemps dernier, passant de 3,1 % à 0,7 % pour l'exercice 2022-2023.
Découragé de la situation, le chef conservateur Pierre Poilievre a rejeté le blâme de l'inflation en partie sur les dépenses précédentes du gouvernement Trudeau.