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«Le problème, c'est qu'il y a une grande partie de l'itinérance qui est cachée»
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À l’occasion de la 33e édition de la Nuit des sans-abris, le chanteur Dan Bigras s’est exprimé en ce qui concerne les efforts minimes que la Ville de Montréal fait pour contrer la situation d’itinérance.
Au micro de Patrick Lagacé, il explique que l’itinérance à Montréal existe depuis bien plus longtemps que la population le pense et que la Ville fait tout son possible pour le cacher.
« On ne veut pas voir la pauvreté, on ne veut pas voir notre échec de s’occuper de nos gens qui en arrachent et surtout de reconnaître qu’on a les moyens de le faire, mais qu’on n’exige pas de garder nos moyens pour notre société. »
D’ailleurs, il affirme que ce n’est pas seulement dans la grande ville qu’on trouve des itinérants, mais bien partout dans les régions du Québec.
« Tu vas au Lac-Saint-Jean et il y a des sans-abris qui vont aller coucher dans un chalet d’été qui n'est pas chauffé l’hiver, mais on les retrouve morts au printemps. Il y en aussi qui dorment dans des chars, comme ça on les retrouve morts dedans aussi… »
Associé au Refuge des Jeunes de Montréal pendant 30 ans, Dan Bigras se dit déprimé de voir que la situation d’itinérance dans la province, voire même dans le pays, n’améliore pas et que les gouvernements ne font rien pour changer celle-ci.
« On n’est pas un pays pauvre et on pourrait très bien s’occuper des nôtres, c’est ça qui est décourageant. »