Encore une fois à l’automne, les urgences débordent au Québec. La situation est passablement toujours la même à ce moment de l’année, et ce, depuis plusieurs décennies.
En conversation avec l’animateur Patrick Lagacé, le Dr Gilbert Boucher, président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence du Québec, apporte néanmoins une nuance importante.
« C’est la même problématique, sauf que les sources des problèmes sont différentes. Cette année, c’est vraiment un manque de personnel et de ressources humaines.
« Depuis trois, quatre mois, on le voit. Je parle avec des collègues. On n’a jamais été aussi en manque de ressources qu’en ce moment. Il manque de lits. On est en train de transformer nos urgences en unités d’hospitalisations. Et notre mission première de s’occuper des patients malades, on est en train d’être un peu en bris de service. C’est ce qu’on a vu à Valleyfield. »
Selon le Dr Boucher, un élément de la situation n’a pas changé depuis l’an dernier.
« On a exactement le même nombre de Québécois qui se présente dans nos urgences cette année qu’il y a un an. La différence, c’est qu’il y a un taux d’occupation de presque 33 % de plus parce qu’on manque de personnel. »