Le consommateur sortira-t-il vraiment gagnant du marketing des épiciers? Le supermarché Loblaw compte geler les prix jusqu’en février 2023.
Joanne Labrecque, professeure honoraire au département de Marketing, HEC Montréal, était au micro de Paul Arcand pour commenter le dossier.
Selon elle, cette opération de Loblaw met de la pression sur les concurrents.
«Le marché n’est pas en très forte croissance. On sait que les prix forment une corde sensible pour les consommateurs. Ça peut faire une différence notable pour des gens avec des revenus très serrés. C’est sûr que les autres joueurs ne peuvent pas ne pas réagir.»
Une guerre des prix est-elle envisageable?
«L’épicerie Steinberg avait fait une offre d’un coupon de rabais de 5% sur l’ensemble de votre épicerie, mais deux jours plus tard, Provigo avait répliqué avec 6%. Donc, quand on veut jouer sur la perception des prix, c’est vraiment une aventure stratégique, parce que c’est une variable très, très, très sensible pour les consommateurs et en période inflationniste, on n’a pas toujours le contrôle sur les prix.»
En comparatif, comme l’explique Mme Labrecque, les prix ne peuvent pas augmenter un ou descendre comme le coût du gallon d’essence.
De plus, Marie-Ève Fournier, chroniqueuse chez La Presse, a également abordé le sujet à l’émission de Nathalie Normandeau.
«Pour résumer, il ne faut pas être naïf et il ne faut pas être cynique. Il faut faire sa part des choses. Est-ce qu’on va geler les prix? Je crois que oui. Toutes les marques sans nom vont être scrutées à la loupe d’un bout à l’autre du pays. [...] Ils n’ont pas le choix de respecter leur promesse.»