En Iran, l'incendie de la prison Evin samedi, située dans le nord de Téhéran où sont détenus des opposants et des citoyens étrangers, a fait au moins 8 morts, selon une mise à jour lundi matin. À l'émission Puisqu'il faut se lever, écoutez l'entrevue accordée par Delphine Minoui, correspondante du Figaro à Istanbul et ancienne correspondante à Téhéran.
« Moins de deux jours après cette terrible tragédie, nous sommes encore en train d’assembler les bribes pour comprendre ce qui s’est passé, afin de savoir si c’est une mutinerie ou encore une provocation du régime. Cet énorme incendie a provoqué un énorme incendie. Il faut savoir que cette prison est très symbolique, car c’est le plus grand centre de détention de la capitale. C’est là où sont détenus de nombreux protestataires, des prisonniers politiques et des étrangers, dont des touristes, des chercheurs et des gens d’affaires. »
Rappelons que l'agence officielle Irna a affirmé que ces incidents n'avaient rien à voir avec les manifestations consécutives à la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, 22 ans.
Delphine Minoui est correspondante du Figaro à Istanbul et auteure du livre « Je vous écris de Téhéran », souligne le côté inédit de cette protestation populaire.