La présidente-directrice générale d'Hydro-Québec, Sophie Brochu, pourrait démissionner si le gouvernement Legault oblige la société d'État à se lancer dans des projets énergivores, selon La Presse. C'est ce qu'elle avait également laissé entendre lors d’une entrevue accordée mercredi au 98.5, affirmant qu'elle resterait en poste tant que leurs visions respectives seraient compatibles. Le chroniqueur politique du 98.5, Jonathan Trudeau, a cependant affirmé vendredi matin que, selon ses sources, il n'y aurait pas de différend irréconciliable pour le moment entre les deux parties.
Au printemps, Mme Brochu a eu des discussions tendues avec le ministre Pierre Fitzgibbon, concernant l'approbation de grands projets industriels. Or, un ministère de l'Énergie qui se retrouverait sous contrôle d'un superministère économique avec Pierre Fitzgibbon à sa tête, pourrait constituer un point tournant, avec un développement économique prioritaire au détriment de la décarbonation de l'économie.
L'énergie nécessaire aux dizaines de projets déposés par des entreprises représente actuellement près de 40 % de toute l'énergie dont dispose Hydro-Québec.
« En haut lieu, on m'a dit qu'il n'y a pas de différend irréconciliable pour l'instant. Je pense qu'il y a peut-être moyen de trouver un juste milieu entre les préoccupations d'avoir un développement responsable, ordonné, qui est en phase avec la vision de Sophie Brochu, puis la volonté politique de faire de bonnes affaires en amenant des entreprises au Québec. On reconnait qu'il y a des tensions entre Sophie Brochu et Pierre Fitzgibbon, mais le courant passe bien entre les deux personnes. Ils auraient une relation de confiance. »
Depuis le début de la semaine, une rumeur circule voulant que le ministère de l’Énergie soit annexé à un superministère économique dirigé par Pierre Fitzgibbon. Ce ballon d'essai du gouvernement Legault aurait agacé la PDG d'Hydro-Québec, Sophie Brochu.