Dimanche était la journée mondiale de l’itinérance, et lundi, partout au Québec, dont à Montréal, aura lieu un important exercice de dénombrement.
Des centaines de bénévoles vont parcourir les rues pour qu'il ait un portrait plus actuel de la situation en itinérance à travers la province. Pour plusieurs organismes, c’est aussi l’occasion de faire un état des lieux de cet enjeu et des mesures qui devraient être prises pour éviter que plus de gens se retrouvent et restent à la rue.
Marie-Claude Therrien, directrice des communications de la Mission Old Brewery, a donné des détails à ce sujet au micro d’Élisabeth Crête.
Elle explique que ce type d’exercice se fait aux trois ans et que la dernière édition fut en 2018. Actuellement, selon l'intervenante, il est important de faire une mise à jour des informations au sujet de l'itinérance.
«Les données, comme dans bien des domaines dans le monde, sont importantes pour aller chercher du service adapté, pour bien connaître notre clientèle, pour aller chercher du financement, développer des programmes qui vont répondre à des besoins plus spécifiques. C’est vraiment la base de la donnée.»
Mme Therrien a donné des chiffres évocateurs à propos de la situation des itinérants au Québec, mais particulièrement à Montréal.
«Le milieu s’entend pour dire qu’il y a une hausse marquée de fréquentation de nos organismes. L’inflation a envoyé beaucoup de gens dans la rue. Au dernier recensement, on parlait d’environ 6000 personnes au Québec, dont 3000, à Montréal. Maintenant, on pense être proche du 6000 à Montréal.»