Manifestations en Iran: la police dit qu'elle s'opposera avec force aux «contre-révolutionnaires». Or, l'intensité des protestations ne faiblit pas. Écoutez Delphine Minoui, ex-correspondante à Téhéran, et Elaheh Chokrai, activiste, fondatrice de l'Association des femmes iraniennes de Montréal.
En Iran, des manifestations ont encore eu lieu hier soir, alors que la police a fait savoir qu'elle s'opposera avec force aux "contre-révolutionnaires". Rappelons que des manifestations se répètent tous les soirs depuis le 16 septembre, jour de la mort de Mahsa Amini, quelques jours après son arrestation parce qu'elle ne portait pas le voile.
Dans un communiqué, le commandement de la police affirme que les ennemis de l'Iran cherchent à perturber l'ordre et la sécurité de la nation en utilisant tous les prétextes.
Il ajoute que les policiers s'opposeront à ceux-ci de toute leur force. Les manifestations se répètent tous les soirs depuis le 16 septembre, c’est-à-dire depuis la mort de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation parce qu'elle ne portait pas le voile.
« La mobilisation ne faiblit pas. Tous les jours, à travers le pays, des milliers de personnes descendent dans la rue pour protester contre la violence policière, le port obligatoire du voile et tout le système dans son ensemble. C’est le blackout sur internet, mais les gens continuent de protester. Les gens avec qui je suis en contact m’informent que le soulèvement se poursuit. Les femmes sont au-devant de la scène, mais elles ont le soutien de nombreux hommes. »