Le défenseur P.K. Subban a annoncé sa retraite, mardi, après une carrière de 13 saisons dans la Ligue nationale de hockey.
Sans aucun doute, c’est lors de ses premières années avec les Canadiens de Montréal que le spectaculaire joueur a connu ses meilleurs moments.
Maxime Lapierre a pu mesurer son impact de près, lui qui était avec le Tricolore lorsque Subban a donné ses premiers coups de patin avec le Bleu-Blanc-Rouge.
Étonné de cette retraite à l’âge de 33 ans?
« Non, je ne suis pas surpris. Je pense que sa carrière dans les médias, qui s’en vient pour lui, ça va quand même être immense. C’est un gars qui était flamboyant sur la patinoire, mais c’était aussi un gars qui s’était créé une seconde vie, ou une après-carrière très tôt. Tout le monde veut l’avoir présentement pour parler de hockey, mais on va le voir plus que ça. On va le voir dans un film à moment donné. C’est un gars très intelligent qui s’exprime bien.
En revanche, Lapierre estime que le défenseur n’a pas pris la meilleure décision alors qu’il avançait en âge.
« J’aurais aimé voir P. K. Subban s’adapter à la nouvelle Ligue nationale de hockey. (…) Il a opté pour la force. C’est un gars physique, musclé, alors que la nouvelle Ligue nationale, c’est le patin, c’est la vitesse, c’est être mobile. Selon moi, il a pris la mauvaise décision. Je pense qu’il aurait été capable de dominer la LNH d’aujourd’hui comme Kris Letang. Letang a pris l’option « nouvelle génération ». Mais P. K. a toujours eu le talent, ça c’est sûr.
Lapierre se souvient très bien de l’arrivée de Subban avec le Tricolore en 2009-2010.
« Mon souvenir, c’est vraiment en séries. Quand il est arrivé, on venait de perdre Markov. Pour nous, c’était terminé. On venait de perdre notre meilleur défenseur. Subban est arrivé et on avait l’impression que ça faisait dix ans qu’il jouait dans la LNH. On en a vu des jeunes joueurs arriver et connaître un bon match. Lui, il a fait tout ça : des points, du jeu physique, il frappait l’adversaire, il se faisait frapper… Il se relevait. Il était à la bonne place au bon moment. Il était prêt pour jouer dans la Ligue nationale de hockey.
« Ce qu’il a fait. C’est un génie ce gars-là. Il s’est construit une après-carrière. Il a changé le monde du hockey, parce que si tu me parles de qui a changé une certaine gêne dans le monde du hockey, de ne pas faire d’annonce à la télé, de pas faire de réseaux sociaux, de ne pas s’exprimer comme ils le veulent dans les médias, je pense que P.K. Subban a un gros mot à dire dans tout ça.
-Est-ce qu’il en a payé le prix?
« À 100 %. C’est sûr et certain. Avec son style d’attention, c’était impossible que ça plaise à tout le monde dans le hockey. »
Maxim Lapierre estime que le défenseur débordait de confiance.
« Ce qui m’a marqué… C’était un « gamer ». Il arrivait le premier à l’aréna et il était fier de jouer pour le Canadien de Montréal. On a un peu oublié cette passion-là. C’était tout un joueur de hockey. »
Un joueur qui aimait prendre des risques, notamment avec son tourniquet.
« Quand je le voyais faire ses 360 dans l’enclave ou à la ligne bleue, je peux te dire qu’on était nerveux sur le banc. Ça marchait à 95 % du temps, mais il me stressait un peu. »
Dominant contre les Bruins
Pour sa part, Martin McGuire revient sur les succès de P.K. Subban face aux Bruins de Boston. Le défenseur a souvent fait la différence lors des matchs disputés devant les méchants oursons.
« Subban excellait contre les Bruins, surtout à Boston. Les joueurs des Bruins et l’organisation des Bruins l’ont détesté. »
McGuire note que l’échange qui a envoyé le défenseur à Nashville a été vécu comme une peine d’amour par ce dernier. Et qu’en dépit de deux bonnes premières saisons avec les Predators, il n’a jamais été le même après son départ de Montréal.