Le Canadien en a surpris plusieurs lundi matin nommant son nouveau capitaine lors de son tournoi de golf annuel, au club de golf Laval sur le Lac. Nick Suzuki devient donc le 31e joueur de l’histoire des Canadiens à porter le «C» sur son chandail. C’est Martin St-Louis qui en a fait l’annonce, dès le début de sa mêlée de presse avec les médias.
À 23 ans, c’est une lourde tâche que d’être le capitaine d’une organisation aussi prestigieuse que le Canadien.
Max Pacioretty avait 26 ans lorsqu’il a été nommé, et même là, il n’a pas su bien gérer toute la pression qui venait avec le titre. Saku Koivu avait 24 ans, et lui aussi a connu son lot de difficulté, surtout parce que l’équipe n’était tout simplement pas très bonne à cette époque.
À Montréal, lorsque les choses ne vont pas bien, ça peut devenir l’enfer pour les joueurs des Canadiens, et surtout pour un jeune capitaine. Assez pour effriter considérablement le rapport entre le joueur et les médias.
Malheureusement pour le Canadien, on anticipe une autre saison difficile. Peut-être pas comme celle de l’an passé, mais tout de même une autre saison sans séries éliminatoires.
La bonne nouvelle pour Suzuki? C’est que les attentes ne sont pas très hautes et qu'il aura probablement le bénéfice du doute au cours de cette première année de son règne.
Ceci étant dit, lundi matin, au club de golf Laval sur le Lac, on pouvait sentir un petit vent d’optimisme. La défensive demeure suspecte, mais l’attaque devrait être en mesure de contribuer.
Sans le dire tout haut, plusieurs semblaient espérer que la reconstruction se fasse plus vite qu’anticipé. Joël Edmundson en a surpris plus d’un en déclarant que selon lui la reconstruction c’était l’année dernière et que cette année il n’y avait pas d’excuse de rater les séries.
Les autres choix
Edmundson et Brendan Gallagher épauleront Suzuki dans son rôle de capitaine, et Dieu sait qu’il en aura besoin dans les moments les plus difficiles.
Gallagher a été considéré pour le poste, mais finalement, il a terminé deuxième, encore une fois. Comme ils disent en anglais, souvent la fille d’honneur, mais jamais la mariée.
Gallagher a été assistant à Pacioretty, puis à Shea Weber. Il aurait été un bon candidat aussi. Mais son long contrat a dû peser dans la balance. Le vétéran de 30 ans a considérablement ralenti et il lui reste 5 années de contrat.
S’il continue de péricliter et que son rôle dans l’équipe diminue, il aurait été difficile pour lui d’assumer le leadership de l’équipe. Si Gallagher n’avait que quelques années, à faire, il aurait pu s’avérer un excellent choix comme capitaine de transition.
Probablement que Suzuki aurait été mieux armé pour faire face à ce défi dans deux ans.
Pour sa part, Edmundson a certainement démontré des qualités de leader depuis son arrivée à Montréal, mais je ne pense pas que son nom résonne assez fort pour porter le «C» chez les Canadiens.
Des commanditaires sur le chandail
Le Canadien a bien fait d’annoncer que dorénavant, il y aurait le logo d’un commanditaire sur son chandail, le même jour que l’annonce du nouveau capitaine.
L’annonce est un peu passée sous le radar lundi matin, mais RBC verra son logo être ajouté sur le chandail du Tricolore lorsque l’équipe jouera à domicile. Une première dans l’histoire de l'équipe.
Certains diront que c’est un sacrilège de poser le logo d’une entreprise sur un chandail aussi prestigieux. Je n’ai pas un gros problème avec cela, tant que le logo est petit et n’attire pas toute l’attention vers lui.
En même temps, lorsqu'on entend que des équipes moins bien nanties que le Canadien ont refusé de le faire, on se demande pourquoi le Tricolore a senti ce besoin.
Je ne voudrais jamais qu’il y ait plus d’un logo sur le chandail, mais en même temps, les chandails de hockey en Europe influencent peut-être mon jugement, alors que ceux-ci qui sont littéralement tapissés de logos. Avons-nous à cause de cela une opinion biaisée sur le sujet?
Chose certaine, je ne verrais jamais les Yankees polluer leur mythique chandail pour faire la promotion d’une compagnie quelconque, je présume donc qu’en tant que club le plus mythique de la LNH, le Tricolore aurait peut-être dû faire de même.