L'Ukraine a revendiqué tout au long du week-end de nouveaux succès militaires contre l'armée russe dans le sud et l'est de son territoire. Écoutez les explications du chroniqueur Jean-François Lépine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a notamment déclaré dimanche soir que son armée avait repris la ville stratégique d'Izioum, dans l'est du pays. Moscou a d’ailleurs reconnu avoir perdu du terrain.
« On parle de 2000 kilomètres carrés. C’est une vingtaine de villes et villages, dont Izioum. C’était un pôle logistique important dans leur plan de conquête dans le Donbas. Est-ce un renversement de la situation? Est-ce que Moscou peut avoir recours à des armes à plus grande portée? Est-ce qu’on va utiliser des armes nucléaires tactiques? »
D’autre part, les autorités locales ukrainiennes ont signalé des frappes russes sur plusieurs infrastructures stratégiques du pays, provoquant des coupures de courant.
Appels à la destitution de Poutine
Le président Vladimir Poutine est visé par deux appels à la destitution, qui, même s'ils n'ont aucune chance d'aboutir, reflètent la lassitude de la population russe à propos de la campagne militaire en Ukraine.
Deux groupes de députés municipaux à Saint-Pétersbourg, puis à Moscou, ont exigé vendredi que Vladimir Poutine quitte le pouvoir. Selon eux, il a failli. La missive officielle soutient que les hostilités en Ukraine nuisent à la sécurité de la Russie, de ses citoyens et à l'économie, et qu'elles ne sont pas parvenues à arrêter la progression de l'OTAN vers les frontières russes.
« En Russie, on a pu lire des critiques contre Poutine sur les réseaux sociaux. Les soldats russes au front manquent de tout. On accuse l’état-major de cacher la réalité sur le terrain de peur de contredire Poutine ou de susciter sa colère. »