Pour remédier au manque d'électricité anticipé d'ici 2030 et réaliser sa promesse d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050, François Legault envisage la construction de nouveaux barrages hydroélectriques au Québec. Écoutez nos commissaires, Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, débattre sur le sujet.
Le premier ministre sortant et chef de la Coalition avenir Québec aimerait donner à Hydro-Québec le mandat d'étudier l’éventuelle construction de nouveaux barrages dans la province.
Selon lui, les Québécois auront besoin de beaucoup d’électricité pour remplacer les hydrocarbures utilisés notamment dans les véhicules.
En effet, l’électrification des transports provoquera une hausse de la demande en électricité.
« C’est une bonne idée, mais ça dépend de l’approche. […] Les choses ont rapidement changé au Québec. En 2019, la province nageait dans les surplus d’électricité… il faut en parler maintenant si on veut des barrages. […] Hydro-Québec affirme que les barrages sont le dernier recours. François Legault a dit que ce serait intéressant de développer de nouveaux barrages. Il faut planifier pour le futur. L’hydroélectricité est l’énergie qui produit le moins de CO2. Évitons de jeter le bébé avec l’eau du bain, à ce stade-ci. »
« Choquant, mais pas surprenant. François Legault veut faire des barrages depuis 2016. C’est un castor ! […] À l'époque, il y avait 40 térawattheures en surplus au Québec, mais ils ont fondu comme neige au soleil, en raison de l'arrivée des producteurs de cryptomonnaie et des centres de stockage de données, notamment. La consommation a aussi augmenté à cause de l’absence de programme d’économie d’énergie. De toute manière, Legault veut développer le Nord ! [...] Les barrages de la Baie-James n’ont presque pas de hauteur, alors ils nécessitent d’immenses réservoirs. En 2022, tu ne peux plus faire ça, donc le gouvernement doit trouver des rivières avec des hauteurs de chute. Et elles sont assez rares... »
Hydro-Québec produit environ 200 térawattheures d'électricité par année. Le gouvernement estime que la société d'État aura besoin de 100 TWh de plus d'ici 2050.