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Vie démocratique québécoise : la violence dénoncée par Bernard Drainville
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Les propos violents et les menaces de mort envers nos élus marquent malheureusement le début de la campagne électorale du Québec. Écoutez le candidat caquiste en vue des élections provinciales et ancien ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, qui sait très bien comment ses collègues politiciens se sentent actuellement…
Bizarrement, les élus semblent ciblés au hasard. Pourquoi la députée libérale québécoise Marwah Rizqy ou le député fédéral de Richmond-Arthabaska Alain Rayes? Deux députés d’opposition…
« Je reçois des messages [haineux]. Je veux rester de bonne humeur, alors je n’ai jamais bloqué autant de personnes sur les réseaux sociaux. Je ne tolère plus les insultes et les attaques personnelles. Ça finit par empoisonner la vie. Je n’ai pas besoin de ça. On dirait que certains ne voient plus l’être humain derrière le politicien. C’est comme si on était de la charogne. Évidemment, des utilisateurs que j’ai bloqués changent de compte et reviennent parfois à la charge.
« À partir de quand on va se demander si c’est positif d’être sur les réseaux sociaux. Il n’y a plus moyen de débattre de manière constructive, d’avoir un échange intelligent. Je suis très inquiet de la dégradation du climat démocratique, d’un glissage vers une sorte d’américanisation de notre vie politique. Je pense que les élus de tous les partis doivent être solidaires. Ils doivent dénoncer cette violence haut et fort. Je m’inquiète aussi pour les proches et les familles. »
Questionné par l'animateur Paul Arcand à propos de la responsabilité d’Éric Duhaime dans ce climat toxique, Bernard Drainville tient des propos nuancés.
« C’est très délicat. Je trouve que d’accabler un politicien, je ne suis pas prêt à aller là. Par contre, nous avons tous un devoir de dénoncer les propos et gestes violents, de manière haut et fort. Je crois qu’Éric doit les dénoncer plus fermement, avec beaucoup plus de constance. Il doit dire à sa gang que la violence n’est pas acceptable. Je ne dis pas qu’il est responsable et que tous ceux qui livrent de tels gestes sont des sympathisants du Parti conservateur. »