Certains partis politiques, dont la CAQ, le PLQ et le PCQ ont promis lundi une baisse d’impôts aux Québécois si leur formation était élue au pouvoir, le 3 octobre. Les chroniqueurs Pierre-Yves McSween et Jonathan Trudeau analysent différemment ces éventuelles diminutions, qui auraient de toute évidence des impacts sur les revenus de l’État et même sur les services offerts à la population.
« C’est surprenant ce que propose la Coalition avenir Québec. On fait face au vieillissement de la population. On dit aussi qu’on doit donner de l’argent aux aînés, aux écoles et investir dans les infrastructures routières. Il y a aussi une pénurie de main-d’œuvre et une importante période inflationniste. Pendant ce temps, la formation de François Legault veut réduire le taux d’imposition. Je préfère l’approche du Parti libéral qui propose de bonifier le crédit d’impôt pour solidarité (pour soutenir les plus démunis). »
Rappelons que la CAQ propose une baisse d'impôts de 1 % dès 2023 pour aider les Québécois à faire face à la hausse des prix à la consommation.
Les libéraux suggèrent quant à eux de baisser les impôts de 1,5 % pour les deux premiers paliers d’imposition, ce qui représente jusqu’à 1125 $ par année.
Les conservateurs proposent de leur côté 2 % de réduction d’impôts.
« Je ne suis pas étonné de ces propositions. C’est un choix stratégique intelligent. En fait, il s’imposait. L’augmentation du coût de la vie est la préoccupation principale des Québécois. Je m’étonne plutôt d’entendre le Parti québécois et Québec solidaire parler de la langue française et du système de santé. Ce sont des dossiers importants, mais dans les premiers jours de la campagne, l’attention des électeurs [est à son meilleur]. Après trois jours, elle commence déjà à diminuer. Il faut donc marquer le coup. Évidemment, c’est une stratégie un peu électoraliste. En même temps, ce n’est pas impertinent. La CAQ, le PLQ et les conservateurs ne sont pas dans le champ en réduisant le fardeau fiscal des Québécois! »