Le Journal de Montréal a publié un dossier complet sur les prédateurs sexuels dans les écoles québécoises, ce samedi. Un des articles notait d’ailleurs qu’environ le quart des employés scolaires qui ont été accusés, dans les six dernières années, ont notamment dérapé sur les réseaux sociaux. Pierre Poulin et Josée Scalabrini ont réagi à ce dossier.
Au micro d’Élisabeth Crête, l’enseignant en école primaire expliquait que, oui, les réseaux sociaux étaient une façon plus facile de communiquer avec les élèves, mais qu’il fallait être extrêmement vigilant.
M Poulin affirmait d’ailleurs que c’était pour cette raison qu’il n’utilisait pas son Facebook pour contacter ses élèves ou même les parents de ceux-ci.
« Jamais je n’ai de demande, parce que je leur dis de ne pas le faire. »
En fin d’entrevue, l’enseignant mentionnait qu’il ne devrait pas avoir de règle officielle interdisant la communication entre les élèves et les professeurs sur les réseaux sociaux et que ça devrait être au personnel de prendre la décision.
« Le jugement de quelqu’un qui désire s’en aller en enseignement devrait être suffisant. »
Du côté du syndicat, la présidente du FSE, Josée Scalabrini expliquait que la fédération prenait, depuis quelques années, des moyens pour sensibiliser les enseignants et les futurs professeurs.
Fiches de mise en garde et visite d’avocats sont des exemples qu’elle a notamment mentionnés.
Tout comme Pierre Poulin, Mme Scalabrini pense aussi que c’est une question de jugement et non une règle à instaurer auprès des commissions scolaires.
« Il faut être prudent et non tu n’es pas l’ami de ton élève, tu as un lien professionnel et ça, c’est très délicat, il faut faire très attention. »
« Il faut trouver la limite et à quel moment c’est professionnel et à quel moment je ne suis plus du tout dans l’intervention professionnelle. »