Une vidéo de 17 secondes, publiée sur les réseaux sociaux par un groupe opposé aux restrictions sanitaires, montrant un citoyen suivre et harceler la vice-première ministre du Canada Chrystia Freeland, qui entrait dans un ascenseur en Alberta, a fait beaucoup réagir le monde de la politique ce samedi. Le chercheur Martin Geoffroy a commenté cette situation.
En entrevue avec Élisabeth Crête, le directeur du Centre d’expertise et de formation sur les intégrismes religieux expliquait que cette vague d’intimidation envers les élus ne datait pas d’hier, mais qu’elle avait augmenté drastiquement depuis les dernières années.
« Dès 2020 on a publié une étude, justement, sur les manifestations qui se passent dans le monde physique et non dans le monde virtuel. Et on a déjà noté que, dans les 10 dernières années, les manifestations de violence, contenant des groupes de l’extrême droite, au Québec, ont augmenté significativement. »
Il affirmait d’ailleurs que les réseaux sociaux aidaient beaucoup à accroître la capacité de mobilisation des groupes extrémistes.
« Il y a des groupes d’extrême droite de l’Ouest canadien, versus des groupes d’extrême droite au Québec qui ne s’étaient jamais parlé auparavant et rendus à Ottawa, ont commencé à se parler et se dire : on a un ennemi en commun, Justin Trudeau, unissons-nous! »
Le lancement électoral débutant aujourd’hui, M Geoffroy a conseillé aux candidats de prendre de bonnes mesures de sécurité et de ne pas prendre l'intimidation envers les élus à la légère.
« Moi je conseillerais les bains de foule, mais là, si on commence à se dire ça, on cède du terrain et ce n’est pas correct »