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La lenteur bureaucratique de Réfugiés et Citoyenneté Canada fait des siennes
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Originaire du Cameroun, Mateck Biloloo est arrivé au Canada en 2017. Depuis 2019, il tente de faire venir sa famille: sa femme et ses quatre enfants.
Il a son statut permanent au Canada et il a un travail, mais il n’est pas en mesure de faire avancer le processus. M. Biloloo doit donc vivre loin de ses proches.
Il a livré un témoignage touchant au micro de Paul Arcand.
Son dossier a été envoyé, mais il est toujours dans l’attente.
«C’est un silence total. Il n’y a rien. Aucun retour. J’ai envoyé des courriels. On m’a simplement répondu ‘’On est en train de traiter le dossier’’, un point c’est tout. On ne te dit pas qu’est-ce qui manque ou qu’est-ce qui bloque. Rien du tout.»
«Il n’y a même pas d’information. [...] Quand vous êtes dans une vie où vous n’avez pas de date précise, vous n’avez rien du tout. [...] C’est vraiment difficile.»
M. Biloloo travaille chez Evalulab. La présidente de cette entreprise, Élizabeth Fiquet, s’est aussi jointe à la conversation.
«La semaine dernière, il m’a raconté une histoire qui m’a vraiment fendu le cœur, touché, révolté. Sa fille, sa plus petite qui a six ans, dont ça fait cinq ans qu’il n’a pas vue, qui fait seulement de la visioconférence pour lui parler, lui a demandé ‘’Quand est-ce que je te reverrai, papa?’’ quand il a eu sa résidence permanente. Il lui a répondu ‘’Avant 2023’’, parce que ça lui paraissait logique que ça soit le cas. Ça fait longtemps quand même au niveau des papiers gouvernementaux. Chaque jour, sa fille demande à sa mère quand est-ce que finit l’année 2022. C’est vraiment désespérant pour toute la famille, pour Mateck.»