Devant la hausse de la violence armée, l’insécurité règne à Montréal. Que proposent les partis de l'opposition au Québec pour faire face à la crise?
Au micro de Luc Ferrandez, les représentants de ces partis se sont exprimés sur le sujet.
D’abord, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, croit que le travail doit être fait sur le terrain et non virtuellement.
«Bien sûr, [il faut] augmenter le nombre de policiers, mais également investir beaucoup plus dans la prévention. La prévention, on l’a mentionné, c’est 90 millions de dollars qu’on aimerait voir. Il faut mieux financer nos municipalités, la Ville de Montréal en particulier, pour faire face à la situation à laquelle on est confronté. Ce n’est pas normal qu’on ait à vivre ça, qu’on fasse des tweets et des rencontres Zoom. Il faut être sur le terrain et l’enjeu est important à Montréal.»
De son côté, le député d’Hochelaga et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de sécurité publique pour Québec Solidaire, Alexandre Leduc est d’avis qu’il faut inviter les experts en santé mentale à accompagner les policiers dans leur travail. De plus, selon lui, le fédéral doit aussi se regarder dans le miroir.
«Il faut presser le gouvernement fédéral pour accélérer l’interdiction des armes de poing. Il faut que ça aille beaucoup plus vite. On veut aider les forces policières à combattre le crime. Pour une partie des tâches des policiers, elles sont dédiées malheureusement à la crise de la santé mentale, l’intervention psychosociale. [...] On propose ce qui se fait dans beaucoup de villes en Amérique du Nord, ce sont les patrouilles mixtes où les policiers se promènent avec des travailleurs sociaux qui sont formés pour l’intervention psychosociale.»
Quant au Parti québécois, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé a donné les cinq propositions de sa formation politique.
«5 propositions déjà annoncées le 15 août dernier avant les deux meurtres de cette semaine: agir sur la saisie d’armes, freiner le trafic d’armes à la frontière, investir massivement en prévention, améliorer l’urbanisme et affaiblir les gangs de rue.»
Au sujet de l’urbanisme, il croit que les villes doivent être mieux aménagées pour éviter la multiplication de la violence armée.
Enfin, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime s’est lui aussi exprimé à propos de la violence armée présente à Montréal.
«Il faut augmenter les effectifs policiers et leur permettre de mieux faire leur travail. [...] Il faut en ajouter 400. On donnerait une enveloppe de 62 millions pour ça. Je pense que c’est important qu’on mette des forces policières. Ce n’est pas normal qu’en pleine rue l’insécurité règne.»