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Une facture qui explose

«182 millions de dollars, c’est juste trop d’argent»

«182 millions de dollars, c’est juste trop d’argent»
Image / Photo: Patrick Donovan / Moment / Getty Images
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Les coûts pour la restauration de l'Hôtel de ville de Montréal ont augmenté une fois de plus et sont maintenant de 182 millions $. La facture qui était à la base de 22,5 millions $ s’est alourdie au fil des ans pour finalement atteindre ce montant.

À la barre de son émission Sans réserve, Luc Ferrandez, qui était au conseil de la Ville de Montréal lorsque la facture a commencé à augmenter, raconte comment le projet en est venu à une telle somme et donne son avis sur le sujet. 

«Un élu ne peut pas surveiller la valeur des travaux! Ça ne sert à rien de dire qu’il aurait dû faire preuve de vigilance, on n’a pas les données en main.»

L'animateur explique que le prix a d'abord augmenté pour être en mesure de changer la plomberie et l’électricité du bâtiment, ce qui nécessitait d’ouvrir les murs. 

«C'est donc passé à 87 millions.»

Il raconte que d'excellents arguments étaient soulevés pour justifier l'augmentation du coût des travaux. On mettait notamment de l'avant l'exemples d’anciens immeubles qui n'avaient pas effectué les travaux nécessaires et qui avaient dû se résoudre à le faire dix ans plus tard. 

Il raconte ensuite les nombreuses autres raisons qui se succédaient pour faire des rénovations plus ambitieuses qui impliquaient d'élever les coûts.

«On commence donc à se demander si tant qu'à ouvrir les murs, on les veut exactement à la même place»

Le prix des améliorations pour accueillir les visiteurs, par exemple, a, selon l’animateur, fait grimper le prix à 116 millions, pour ensuite augmenter à d'autres reprises. 

«Entre 116 millions et 182 millions, je peux vous garantir qu’il n’y a personne qui contrôle ça. La décision à prendre, c’est si on y va ou pas.»

Selon lui, devant l’estimation du coût des travaux, la décision aurait dû être de ne pas entreprendre le projet. Il affirme qu'il aurait mieux valu être tolérants au niveau des failles dans les fenêtres, la climatisation plus difficile en été et le chauffage parfois défaillant. 

«On a des problèmes de fenêtre, de plomberie et d’électricité, on pourrait mettre dix millions sur chacun de ces trois problèmes là. On se satisfait de moins et on trouve un autre moyen d’attirer les gens dedans », propose l'animateur. 

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