La pandémie serait responsable de l'augmentation du décrochage scolaire au Québec.
Le Journal de Montréal écrit que le nombre de jeunes qui ont laissé les études a augmenté de près de 30% depuis deux ans.
La situation s'est tout de même légèrement améliorée au cours de la dernière année scolaire.
Cependant, il ne s'agit pas du taux de décrochage officiel produit par le ministère de l'Éducation, document qui n'est pas encore disponible.
En entrevue au micro de Paul Arcand, mardi, l'expert en matière de décrochage scolaire, Égide Royer, a expliqué que plusieurs jeunes pourraient ne pas revenir sur les bancs d'écoles.
« Bon nombre vont revenir à l'éducation aux adultes, mais présentement il y a une autre variable qui joue, c'est celle du très faible taux de chômage qu'on a au Québec. On sait que globalement plus mon taux de chômage est faible, plus la tendance à décrocher globalement augmente. »
De plus, également à notre antenne, à l'aube de la rentrée scolaire, Marwah Rizqy, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation, a commenté le dossier à l'émission de Luc Ferrandez.
Elle a donné des chiffres importants.
«Ce n’est pas juste lié à la pandémie. Il faut savoir que depuis plusieurs années, depuis 2020-2021, que les groupes communautaires nous disent qu’en raison de la pénurie de main-d'œuvre, on a de la misère à les garder sur les bancs d’école. J’aimerais vous donner un chiffre tellement important qu’on a appris lors des journées de la persévérance scolaire. Un jeune qui ne termine pas son secondaire 5, son manque à gagner dans une vie est de 450 000$ si c’est un garçon et 500 000$ si c’est une femme.»
Selon Rizqy, Québec doit s’attaquer à la pénurie d’enseignants, mais également réglementer le travail des mineurs particulièrement pendant l’année scolaire.
«J’ai interpellé Jean Boulet et Jean-François-Roberge sur cette question. J’ai fait un tableau sur les lois des autres provinces, mais aussi sur les États-Unis et la France où on réglemente le travail des mineurs, mais aussi durant l’année scolaire. C’est une chose travailler l’été et avoir un emploi d’été, mais durant l’année scolaire, la première occupation d’un jeune est d’abord et avant tout, l’école. [...] Un jeune qui est plus porté à travailler durant l’année scolaire est trop fatigué en classe.»