Alors que le Canada met en place une interdiction temporaire sur l’importation des armes de poing à partir du 19 août, la survivante de la tuerie de Polytechnique, Nathalie Provost, souligne qu'elle accueille avec satisfaction et un certain soulagement l'annonce du gouvernement fédéral.
En entretien avec Philippe Cantin vendredi, madame Provost rappelle que depuis l'annonce du gouvernement libéral en mai dernier, les ventes des armes de poing ont littéralement explosé au pays.
«Il était temps qu'on trouve une solution pour ralentir [la vente des armes de poing depuis l'annonce du mois de mai dernier], parce qu'il y a eu énormément de transactions et beaucoup de personnes se sont procuré des armes de poing avant le gel.»
Un cas de conscience pour le Parti conservateur?
Elle explique que des mesures avaient été proposées par les libéraux pour limiter ses achats de dernières minutes, mais que les conservateurs ont décidé de ne pas appuyer la démarche qui avait besoin de l'unanimité de la chambre pour aller de l'avant en fin de session parlementaire.
«Le Parti conservateur a de sérieux défis et des problèmes de conscience qu'il devrait avoir par rapport à ça. Ils nous font gaspiller de l'argent comme citoyen et en plus, il ne nous appuie pas pour notre sécurité publique. C'est odieux!»
Alors que la contrebande demeure un fléau, la survivante rappelle que plus on encadrera les armes légales, plus on pourra percevoir les armes illégales provenant de la contrebande, mais que des suivis des corps policiers devront être faits pour diminuer les actes de violence par arme à feu.