À deux mois du scrutin, le bassin des électeurs habituels du Parti libéral du Québec semble se rétrécir. Plusieurs non-francophones se tournent notamment vers les conservateurs d’Éric Duhaime. Est-ce que la formation politique peut encore prétendre vouloir diriger le gouvernement ? Voici un entretien avec la cheffe libérale, Dominique Anglade, qui parle de la campagne électorale.
« Les gens vont se reconnaître dans notre plateforme électorale. Sur le terrain, les gens me disent qu’ils aiment les idées qu’on y propose, dont la réduction des impôts pour la classe moyenne et le soutien financier aux aînés. Le Québec ne va pas dans la bonne direction. »
Questionnée quant aux gains du Parti conservateur au détriment du PLQ, du moins selon de récents sondages, Mme Anglade aborde la « qualité » des candidats du chef Éric Duhaime.
« La campagne électorale sera fondamentale. Les gens vont se rendre compte que l’équipe d’Éric Duhaime [n'est pas à la hauteur]. Trente pour cent de ses candidats sont complotistes. Je fais de la politique par conviction. Quand je vois de tels candidats, qui sont contre l’avortement, qui banalisent le viol, je me dis que jamais les gens voudront avoir ça pour le Québec. On a besoin d’une autre voie que celle proposée par le Parti conservateur. »
Selon un sondage effectué par la firme Léger dont les résultats ont été publiés à la fin juillet, plusieurs non-francophones délaissent le Parti libéral du Québec. Une partie de cet électorat se tourne désormais vers les conservateurs d’Éric Duhaime. Ce coup de sonde place le Parti conservateur au deuxième rang chez les non-francophones du Québec, grâce à 22 % des intentions de vote.