Mazda MX-5 2022 vs Subaru BRZ 2022

Auto123 a profité d’une belle journée printanière pour voir de quel bois se chauffent la Subaru BRZ 2022 et une des voitures les plus amusantes sur le marché pour le prix, la Mazda MX-5, en livrée RF dans ce cas-ci.

Depuis quelques mois, il y a une nouvelle sportive qui circule sur les routes canadiennes, la Subaru BRZ 2022 qui se joint à la Toyota GR 86 2022 – sa jumelle non identique – pour séduire cette clientèle qui accorde encore un minimum d’attention à l’agrément de conduite.

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Le tandem BRZ/86 (ou FR-S pour certains) a marqué le public pour les bonnes raisons (tenue de route, mécanique nerveuse, joueuse à souhait, etc.) depuis son introduction sur le marché, mais aussi pour les moins bonnes (manque de chevaux, manque de couple, un design discutable, etc.). On a d’ailleurs déjà pu observer une nette amélioration lors de nos premiers contacts, mais nous avons voulu repousser un peu plus l’exercice en lui opposant une authentique rivale à cette BRZ, j’ai nommé la Mazda MX-5 RF.

D’ailleurs, pour les besoins de la cause, le coupé GR 86 est demeuré au garage, car les différences sont minimes entre les deux modèles développés conjointement (BRZ et GR 86). Et même s’il aurait été possible pour votre humble serviteur de réaliser ce duel fin seul à partir d’un même point de départ et en parcourant le même trajet, ce match comparatif a plutôt été possible grâce à l’apport d’un autre collaborateur d’Auto123, l’ami Daniel Rufiange a bien voulu se prêter au jeu et de sacrifier quelques heures de travail (devant un écran d’ordinateur) au profit de quelques heures de travail (devant un volant).

Or, contrairement à la méthode habituelle, parce que tout a été dit – ou presque – sur les petits bolides nippons, Daniel et moi avons décidé de vous présenter notre définition de la voiture sport idéale « abordable » à partir des forces et des faiblesses de ces deux sportives.

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Un mot sur le design
Avant de se lancer dans l’énumération des qualités de chaque voiture inscrite à ce duel, prenons tout de même quelques secondes pour illustrer les différences physiques entre la MX-5 RF et la BRZ Sport-tech.

D’un côté, la Mazda prend la forme d’un coupé, mais elle est la seule à offrir une conduite les cheveux au vent (de type Targa dans ce cas-ci), quoique pour sérieusement ruiner votre mise en plis, je recommande le roadster MX-5 à toit souple. Il s’agit également d’une authentique voiture à deux places, tandis que le coupé BRZ est un 2+2, les deux places de la banquette qui sont plus symboliques que pratiques toutefois.

Si la MX-5 n’a aucunement changé depuis l’introduction de cette quatrième génération du modèle en 2016, le coupé BRZ est entièrement nouveau pour 2022, et ce, malgré une plateforme et des dimensions très semblables à sa devancière. En revanche, les courbes de la nouvelle BRZ sont plus matures, voire plus agressives avec ces ouvertures à l’avant et sur les flancs, un commentaire qui s’applique également à cette planche de bord redessinée.

La meilleure direction
Une voiture sport se doit d’être communicative avec son pilote, et à ce niveau, les deux voitures font très bien, la MX-5 qui offre une direction une peu plus légère que celle du coupé Subaru. Mais, dans les deux cas, celui ou celle qui tient le volant doit s’attendre à une colonne de direction précise, légère et rapide. Bref, c’est presque un match nul pour ce paramètre.

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La meilleure boîte de vitesses
Vous aurez certainement remarqué – en jetant un coup d’œil aux photos – que nos voitures étaient équipées d’une boîte de vitesses manuelle à six rapports. Ici aussi, la comparaison n’a pas été de tout repos, car même Subaru, qui n’est pas reconnu pour la précision de ses unités manuelles, a montré de belles choses durant cette journée passée à malmener les leviers de vitesses. Toutefois, c’est celui de la MX-5 RF qui a remporté la palme, la boîte de la Mazda qui est encore aujourd’hui une référence dans l’industrie. La course plus courte et la précision du « bâton » sont responsables en partie de l’agrément de conduite que procure la sportive de poche.

Le meilleur moteur
La MX-5 et la BRZ sont toutes deux équipées de mécaniques 4-cylindres atmosphériques qui n’ont pas peur de grimper très haut dans la stratosphère du régime-moteur, sauf que cette fois, la puissance et le couple supérieurs du coupé Subaru (47 ch et 33 lb-pi) l’ont propulsé loin devant la Mazda à ce niveau. L’exercice aurait été franchement plus égal avec l’ancienne génération de la BRZ. Là où brille particulièrement le nouveau bloc 4-cylindres à plat d’origine Subaru, c’est au-delà des 4 500 tr/min où le moulin crie haut et fort, mais où ce dernier semble reprendre vie.

Déjà, nous avons hâte de voir ce que l’industrie de la pièce de remplacement prépare pour faire chanter encore plus ce deuxième opus du coupé.

La meilleure tenue de route
Comment se comporte la Subaru BRZ face à l’une des meilleures sportives de poche de l’histoire? Plutôt bien en fait, la plateforme très rigide du coupé nippon qui s’est démarquée face à celle conçue pour résister aux torsions d’un roadster/coupé à toit rigide amovible. La BRZ s’est même améliorée au niveau des pneus, les Michelin Pilot Sport 4 qui sont plus larges et plus bas que ceux du coupé Mazda. Il fallait donc pousser plus fort pour faire décrocher le train arrière de la BRZ.

Ce qui est clair, c’est que les deux voitures sont très à l’aise sur un chemin sinueux.

Le meilleur confort
L’empattement plus long de la Subaru a son rôle à jouer dans le confort de la voiture, mais ce n’est pas tout, car les sièges aussi se doivent d’être accueillants pour les occupants. Bien entendu, il n’est pas question de la banquette arrière de la Subaru ici, car même de jeunes enfants n’apprécient pas particulièrement l’espace très limité à cet endroit.
Avantage Subaru donc, et ce, même si la BRZ est définitivement la voiture la moins accueillante de la marque. Les sièges sont beaucoup plus enveloppants dans la BRZ, quoique Mazda offre des baquets Recaro en option si votre cœur penche pour la MX-5.

Quant à l’insonorisation, disons seulement qu’il s’agit d’un match nul, car les deux voitures sont bruyantes à cadence d’autoroute, surtout quand la surface de cette voie rapide est composée de béton.

Le meilleur divertissement
À bord de l’un ou l’autre des coupés, le meilleur divertissement se trouve derrière le volant (si vous voyez ce que je veux dire), mais bon, puisqu’il faut nommer un gagnant, le meilleur infodivertissement se trouve à bord de la Subaru, et ce, même si celui de la MX-5, plus vieille, est probablement le plus fiable.

Les graphiques sont moins tristes à bord de la BRZ et l’écran de la Subaru est tactile, ce qui n’est pas le cas du côté de la Mazda. En effet, il faut naviguer à travers les nombreux menus à l’aide de cette molette logée entre les passagers. Pire encore, il arrive souvent que pendant la balade, l’avant-bras du conducteur touche cette molette, ce qui change assez souvent le poste de radio ou la chanson. La molette est très facile à utiliser, mais son emplacement pose problème… dans certaines situations du moins!

Le verdict
Si vous êtes à la recherche d’une voiture sport capable de survivre à une journée en circuit fermé, la BRZ – ou la GR 86 de Toyota – constitue la meilleure sportive ici. En fait, la BRZ est, à quelques détails près, la meilleure voiture point, une affirmation qui devrait faire plaisir aux ingénieurs affectés à cette deuxième génération du coupé, car la Mazda MX-5 est une usine à plaisir et une référence dans l’industrie depuis son arrivée en 1990.

Il y a également un détail non négligeable : le prix demandé. Le coupé BRZ en livrée Sport-tech commande 32 495 $ avant les frais de préparation et les taxes, tandis que la MX-5 RF, en livrée GT, exige 43 400 $ à l’acheteur avant les frais et les taxes. Dix-mille dollars, ce n’est pas rien, que ce soit pour ajouter des pièces de performance sur votre bolide ou simplement pour garder dans vos poches.

Mais, finalement, ce qui importe surtout, c’est de vous amuser au volant de l’une de ces sportives qui, vous vous en doutiez sûrement, consomment passablement moins que les grosses cylindrées.  

La concurrence principale

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