Jeudi matin, le pape François a célébré la messe à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré et n'a eu que bien peu de mots à adresser en matière de pardon pour les communautés autochtones, selon ce que soulignait la sénatrice et leader autochtone Michèle Audette en entrevue avec Philippe Cantin.
C'est un petit pas dans la bonne direction selon Mme Audette qui était bien que déçu après avoir assisté à la messe, malgré qu'elle ait senti que le message du pape a fait du bien à certains autour d'elle, comme à la maman de Joyce Echaquan qui était aussi sur les lieux.
« Oui, il utilise des mots forts pour un espace de gens qui vont comprendre à quoi on fait référence. [...] Donc, ça va être à nous de rappeler que c'était sa forme de message d'excuse ici dans cette grande basilique. Et aussi de rappeler qu'hier il a été un peu plus loin. [...] Donc, il y a des petits pas. Et, s'il n'était pas venu, on ne l'aurait pas fait ce petit pas. »
« Les jeunes autochtones peuvent maintenant rêver »
En deuxième segment d'entrevue, Philippe discute avec Jay Launière-Mathias, le directeur général de l’organisme Puamun Meshkenu et petit-fils d'une survivante. Pour celui qui n'est pas une victime des pensionnats, la venue du pape est une première étape avant que des gestes concrets soient posés.
« Un exemple, c'est que la politique des pensionnats a fait en sorte que beaucoup d'autochtones de ma génération ont perdu leur culture et leur langue. Moi, je n'ai pas eu la chance d'apprendre ma langue. Alors, aujourd'hui les communautés autochtones essaient de mettre en place des programmes et des ressources de réappropriation culturelle. Donc, je pense que si l'Église peut avoir un rôle à jouer en y injectant des fonds c'est quelque chose d'intéressant. »
Écoutez le jeune homme expliquer que l'avenir des jeunes autochtones est aujourd'hui plus accessible et qu'il souhaite être un modèle pour les prochaines générations.