L’été commence à peine et certains hôpitaux de Montréal affichent déjà des taux stratosphériques d'occupation.
Au micro de Philippe Cantin à l’émission Le Midi, le docteur Martin Laliberté, urgentologue au CUSM, commente la situation à l’Hôpital général de Montréal et l’Hôpital Royal Victoria.
« C’est très préoccupant. Ce n’est pas une situation qui est nouvelle, mais actuellement, on atteint des taux d’occupations qui sont très, très, très élevés, qu’on n’a pas vraiment connus dans le passé. »
Et comment se fait-il que l’on soit rendu à un tel niveau d’achalandage si tôt en été, une période historiquement charnière en raison des vacances estivales?
« C’est un ensemble de facteurs. On sait que la pénurie de personnel a fait mal à plusieurs hôpitaux. Donc, on a des ressources très limitées. D’autre part, on a, à la fois, des patients qui sont très malades à traiter, qui arrivent par l’urgence, mais également, on a du rattrapage à faire en raison de la pandémie, au niveau des chirurgies. Tous ces effets combinés, ça crée une tempête parfaite. »
La pénurie de personnel est-elle pire qu’au pire de la pandémie?
« Pour ce qui est des urgences, sans aucun doute. On a des pénuries de personnel de l’ordre de 30, parfois 40 pour cent. Il y a l’épuisement professionnel, il y a des maladies et, avec l’arrivée de la période estivale, la période des vacances. »
On écoute le Docteur Laliberté…