En 2019, le docteur Horacio Arruda serait intervenu pour retenir de l’information importante au sujet de plusieurs cas de cancer du poumon à Rouyn-Noranda.
En fait, des données démontraient que les cas de cancer du poumon étaient plus fréquents qu’ailleurs au Québec.
« Ça fait trois ans que nous sommes en colère et ça se poursuit. Nous ne sommes pas étonnés de cette nouvelle. Nous avons été en contact avec cette information à l’automne 2019. Nous avions appris que l’annexe 6 du rapport ne serait pas publiée dans le rapport… Nous avons nous-même inséré cette information dans un autre rapport. Depuis toujours, on affirme que ce dossier relève de la santé et de l’environnement et non de l’économie. »
« On voit ce genre de débat assez régulièrement, dans lequel il y a une désinvolture. Je me demande si ça ne fait pas partie de la culture de la santé publique. Elle a tendance à minimiser les risques… »
Deux ans plus tard
Incluses dans un rapport de biosurveillance, ces informations destinées à être présentées à la population ont été retirées à la dernière minute, à la demande du directeur national de santé publique de l'époque, Horacio Arruda.
La Presse et Radio-Canada ont publié quelques articles dans lesquels on apprend que de récentes données sur l’état de santé de la population dévoilées en mai ont alarmé plusieurs personnes. « On y apprenait que le pourcentage de maladies pulmonaires obstructives chroniques est plus élevé que la moyenne provinciale, que l’incidence du cancer du poumon y est nettement plus élevée et que les naissances de faible poids sont aussi plus nombreuses », peut-on lire notamment dans un texte de Jean-Marc Belzile publié sur le site web de Radio-Canada.
Ces données dévoilées au printemps 2022 auraient pu l’être au moins deux ans plus tôt. Elles figuraient dans une annexe qui a été retirée du Rapport de l’étude de biosurveillance menée à l’automne 2018 sur l’imprégnation au plomb, au cadmium et à l’arsenic des jeunes enfants du quartier Notre-Dame de Rouyn-Noranda.
L’arsenic serait présent en plus grande quantité dans l’air de Rouyn-Noranda à cause des émissions de la fonderie de cuivre Horne, qui appartient à Glencore.