Les personnes étant atteintes d’une maladie incurable menant à l’inaptitude pourront désormais faire une demande anticipée d’aide à mourir.
C’est ce qui ressort du projet de loi déposé à l’Assemblée nationale, par le ministre de la Santé Christian Dubé, qu’il a présenté ainsi:
« Le projet de loi permet aux personnes atteintes d’une maladie grave et incurable menant à l’inaptitude, à consentir aux soins de formuler une demande anticipée d’aide médicale à mourir, afin qu’elles puissent bénéficier de cette aide une fois devenues inaptes. »
Au micro de Bernard Drainville, Sarah Demontigny, atteinte d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer, a commenté la nouvelle.
« Je suis très heureuse. Le premier grand pas vient d’être fait. C’est sûr que maintenant, il va falloir l’adoption complète du projet de loi. Mais en même temps, ça a tellement été travaillé par tous les partis, qu’il va y avoir des consultations, mais ça m’étonnerait qu’il y ait quelque chose de gros qui soulève dans les prochaines semaines. »
Si des personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives pourront faire des demandes, il n’en sera pas de même pour les personnes souffrant d’une maladie mentale.
« Je ne pense pas que c’est quelque chose qui est mis aux oubliettes pour toujours, mais je pense qu’ils ont choisi d’y aller par étapes. Les maladies neuro-dégénératives comme l’Alzheimer font un grand consensus dans la population. »