Que ce soit à Radio-Canada, CBC ou NBC, les cotes d’écoute des derniers Jeux olympiques n’ont pas remporté de médaille d’or.
Bien sûr, il y a plusieurs raisons pour expliquer ce phénomène : décalage horaire important, la pandémie de COVID-19, scandales de dopage, le fait que les JO étaient tenus en Chine où les droits de l’homme sont grandement brimés, etc.
Tendance lourde
Mais pour Luc Dupont, professeur de communications à l’Université d’Ottawa et spécialiste de la publicité et du marketing, il s’agit plutôt d’une tendance lourde.
«À mon avis, c’est une tendance de fond qu’on observe depuis les Jeux de Londres. Il y a 1001 explications. Ce qu’on découvre, c’est qu’on a besoin de spectateurs. Ils font partie du show. Le décalage horaire… mais on ne peut pas toujours tenir les jeux dans le fuseau horaire de l’Est. Aussi, la télévision traverse une crise»
«Maintenant, les jeux sont constamment en compétition avec Netflix. J’ai mes premières générations d’étudiants qui ne vont jamais s’abonner au câble. Ils ne regardent jamais la télévision linéaire. Donc, ces nouvelles plateformes jouent un rôle excessivement important pour expliquer la chute des cotes d’écoute»
«On dit que Paris en 2024 sera les jeux de l’intelligence artificielle et de la réalité augmentée. Tu vas regarder quelqu’un qui fait un sprint et sur ton téléphone intelligent, tu vas avoir son pedigree. Et en 2028, on veut rajouter les jeux vidéo comme compétition olympique»