Dans la prochaine bande dessinée de Superman qui sortira en novembre, le fils de Clark Kent s’affichera comme bisexuel.
Nathalie Normandeau en a discuté avec son invité, Michel Dorais, sociologue de la sexualité.
«Ma première réaction a été : ‘’Oh My God, voilà un autre exemple du politiquement correct’’»
«C’est plus que ça. Les entreprises veulent avoir le jeune public. Traditionnellement, selon les sondages, on avait entre 5 et 10% de la population issue du groupe LGBTQ+. Mais chez les jeunes de 30 ans et moins, on parle de 20 et 25%. Donc, il y a beaucoup de jeunes qui se disent bisexuels, pansexuels, fluides, non binaires, etc. Il y aurait entre 58 et 72 façons de décrire notre identité. Ce n’est pas un hasard si on en parle dans cette BD»
«C’est un tournant qu’on vit et comme toute mini révolution, ça secoue»
«C’est vrai que ça secoue nos valeurs et du monde défini par Homme et Femme. C’est déstabilisant. J’ai probablement l’air d’une matante en discutant de ce sujet»
«Mais c’est ça la diversité. C’est ça la révolution, c’est de sortir des cases : ‘’t’es un ou t’es l’autre’’. L’histoire évolue parce que les jeunes générations évoluent. C’est un changement de société et il faut s’y faire parce que les jeunes sont là et on ne peut pas les empêcher d’être ce qu’ils sont»