Le gouvernement Legault a annoncé jeudi qu’à Montréal et à Laval, le couvre-feu passera dimanche de 21h30 à 20h00. Au cours de la commission Normandeau-Ferrandez vendredi matin, on a demandé à nos commissaires si le gouvernement pourrait et devrait être plus proactif face à l’émergence du nouveau variant, en particulier à Montréal?
Pour Luc Ferrandez, le problème réside dans l’approche du gouvernement Legault, ou du moins dans son manque d’explication.
«Il ne nous explique pas ça, comme je viens de l’expliquer. Il ne nous explique pas qu’il y a eu un changement quantique, un changement de seuil. Avant on pensait comme ça et maintenant on doit penser comme ça. Il n’a pas tout à fait tort sur les mesures, mais c’est dans l’explication que je trouve que ça sort mal!»
Pour Nathalie Normandeau, c’est plus les variations de messages qui sont irritants. Elle se demande comment on peut dire tout et son contraire en quelques jours.
«Ce dont on a besoin c’est un gouvernement qui voit venir, qui essaie d’être le plus proactif possible; bien sûr dans la limite des connaissances dont il dispose. La semaine dernière, monsieur Arruda nous dit en conférence de presse qu’il y a 98% de chance que le 12 avril tout soit correct à Québec… et deux jours après, non non non ce n’est pas vrai, rien ne va plus! Sur quoi vous vous basez pour changer d’idée à ce rythme-là? Je ne peux pas croire qu’il y a seulement le variant et la vitesse de progression du variant qui entrent en ligne de compte…»
Nos deux commissaires sont déçus que les décisions soient prises en fonction de la progression des cas plutôt qu’en fonction de la gestion du risque. Cette méthode que Nathalie Normandeau qualifie de «supplice de la goutte d’eau» d’une semaine à l’autre n’est pas viable selon elle.