Le gouvernement du Québec a nommé vendredi le député Ian Lafrenière au poste de ministre des Affaires autochtones, une nomination qui ne fait pas l’unanimité chez les premières nations.
Avant son arrivée en politique, Ian Lafrenière a été durant des années le porte-parole du Service de la Police de la ville de Montréal.
Au micro de Patrick Lagacé, Christopher Curtis, journaliste spécialisé en affaires autochtones, exprime lui aussi des réserves quant à la nomination.
« Je n’ai rien contre Ian Lafrenière, personnellement, mais je pense que l’image de mettre un policier en charge d’un dossier aussi délicat et aussi complexe… On sait que la politique, c’est souvent l’image, et l’image, elle n’est vraiment pas bonne. »
« Si on regarde l’histoire de la police au Canada, la GRC a été créée, dans le fond, pour « dégager » les premières nations des prairies. La SQ n’a vraiment pas la meilleure réputation dans les communautés mohawks.
« La SPVM, c’est super récent… Il y a eu ce rapport, l’an passé, qui révèle que les femmes Inuits se font arrêter 11 fois plus que les femmes non-Inuits.
« Le lien de confiance n’existe vraiment pas entre les premières nations, les peuples autochtones et la police. Et, en quelque sorte, Monsieur Lafrenière va toujours être rattaché à son poste à la SPVM.
« Le message que ça envoie, ce n’est pas un message qui est super encourageant pour les premières nations. Sur le terrain, c’est très mal reçu. »