Huit matchs de disputés, une fiche de quatre victoires et autant de revers et l’exclusivité du deuxième rang de l’Association de l’Est de la Ligue canadienne de football. Quiconque aurait prédit cela il y a trois mois aurait été taxé d’illuminé.
C’est pourtant la fiche des Alouettes de Montréal à ce stade de la saison, eux qui ont remporté une spectaculaire victoire de 40-34 en deuxième prolongation, samedi dernier, contre les Stampeders de Calgary.
Tout le monde le sait, rien de mieux que la victoire pour ramener le sourire. Et le botteur des Alouettes Boris Bede le confirme.
« On va dire que l’atmosphère que l’on a dans le vestiaire est déjà extraordinaire. Donc, quand on remporte des victoires, c’est encore mieux. Surtout quand on s’en va dans un stade où l’on n’avait pas gagné depuis dix ans. Et en plus, en deuxième prolongation. Après avoir perdu en prolongation contre Ottawa et s’être fait arrêter le match contre la Saskatchewan. Après deux défaites quand même assez crève-cœur, que l’on ne méritait pas. Et là, on se retrouve à aller gagner… La roue tourne. »
Cela dit, quelles sont les raisons, quel est l’élément déclencheur qui explique cette relance des Alouettes sur le terrain?
« Je pense que Khari (Jones, l’entraîneur) a beaucoup à voir avec ce qui se passe en ce moment. Je pense que la façon dont Vernon (Adams, le quart) joue au niveau offensivement, je pense que ça fait du bien.
« Khari nous met les clés en mains. Il s’assure que nos corps puissent se reposer, que l’on ait des bons temps de récupération et il sait parler aux joueurs. Il nous donne cette envie de gagner à tous les matchs que même lui, il a eue. Au jour 4, la journée avant le match, il nous dit : « O.K. J’ai juste hâte de vous voir jouer. » On a ce ressenti-là et on dirait que ça nous fait pousser des ailes et on se sent encore plus forts »