De plus en plus de voix s’opposent au projet du gouvernement de Philippe Couillard de construire un parc éolien de 200 mégawatts dans le secteur de Port-Cartier, sur la Côte-Nord.
Il y a une semaine, Louis Lacroix avait appris en exclusivité que le gouvernement du Québec tente de convaincre Hydro-Québec de signer une entente de 1,5 milliard avec Boralex, une coentreprise de développement éolien formée avec des Innus de la Côte-Nord.
Or, le Québec a des surplus énergétiques.
Professeur titulaire à l’Université de Montréal et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier, Normand Mousseau, se questionne à savoir pourquoi le gouvernement est prêt à subventionner l’exportation d’électricité.
«Non, on en a pas besoin (de ce parc éolien), car on se retrouve au Québec, depuis plusieurs années, avec des surplus d’électricité importants. Ce n’est pas dramatique si ces surplus, on peut les vendre à un prix intéressant. Or, comme les lignes d’exportation sont saturées, on est obligé de vendre une bonne partie de l’électricité qu’on exporte à des prix très faibles. Donc, on se retrouve à subventionne l’exportation de manière très importante. Ce n’est pas un projet en particulier qui pose problème, c’est l’approche qu’on a adoptée depuis une dizaine d’années où on continue d’empiler des nouvelles éoliennes, des nouveaux petits barrages au fil de l’eau… pour de l’électricité qu’on est obligé de vendre au rabais.»