«Si comme société, on souhaite offrir des soins palliatifs et de l’aide médicale à mourir, il faut qu’il y ait un accès pour tous les Québécois, sur tout le territoire du Québec»
La pénurie de médecins en soins palliatifs inquiète le Collège des médecins du Québec.
Selon Dre Louise Lafontaine, présidente de l’Association des soins palliatifs du Québec et vice-présidente de la Société québécoise des médecins en soins palliatifs, l’accès aux soins palliatifs est très inégal à travers la province.
«Il y a de grandes lacunes et d’un endroit à l’autre au Québec, c’est extrêmement variable. Ce qui nous préoccupe, c’est le fait que l’accessibilité n’est pas là, alors qu’elle est ensachée dans une loi. Si comme société, on souhaite offrir des soins palliatifs et de l’aide médicale à mourir, il faut qu’il y ait un accès pour tous les Québécois, sur tout le territoire du Québec et des ressources humaines nécessaires», a-t-elle expliqué en entrevue avec Bernard Drainville.
Bien que les maisons en soins palliatifs offrent d’excellents services, Dr Lafontaine souligne que certains patients veulent demeurer à la maison et ce service n’est pas offert de façon adéquate à travers le Québec.
«J’ai suivi des patients pendant plus d’un an à domicile. Là, on est capable d’agir en amont et offrir un confort, une qualité de vie aux gens malades, mais aussi, aux proches.
«La dignité est là où il y a de la compétence, de la qualité et de l’attention et le respect du choix de la personne.»