Le Dr Benoît Heppell, médecin de famille, lance un signal d'alarme. Face aux nouvelles exigences découlant de la loi bâillon, il annonce prendre une pause de l'enseignement académique.
La décision du gouvernement d'inscrire progressivement le million de Québécois sans médecin de famille dans les Groupes de médecine de famille (GMF) aura des répercussions majeures.
Le Dr Heppell illustre la situation avec un exemple concret de sa clinique: l'ajout de 6000 patients supplémentaires dans son secteur se traduirait par un besoin de 13 000 à 14 000 rendez-vous de plus, équivalant à une journée de travail hebdomadaire additionnelle.
Écoutez le Dr Benoît Heppell, médecin de famille et enseignant, aborder les effets de la loi santé sur le réseau et sa profession, au micro de Philippe Cantin.
«On se tire dans le pied comme collectivité. Des gens qui en faisaient toujours plus, qui ouvraient l'ordi le soir, qui en faisaient la fin de semaine. Les patients sont toujours surpris quand je les appelle le dimanche [...] je ne suis pas payé pour ça, mais on fait ça. Mais là, on va perdre ce goût-là, on va tuer ça dans l'œuf, et la population ne sera pas mieux servie.»