Les médecins sont furieux depuis l'adoption sous bâillon de la loi spéciale. 15 % de leur rémunération sera désormais liée à l'atteinte d'objectifs de performance fixés par le gouvernement du Québec.
Plusieurs médecins ont dénoncé l'attitude du ministre de la Santé, Christian Dubé, et du premier ministre François Legault.
Écoutez le Dr Claude Rivard, omnipraticien depuis plus de 30 ans, et le Dr Eric Schlader, chirurgien orthopédiste depuis 12 ans, dénoncer la loi spéciale et ses impacts au micro de Patrick Lagacé, lundi.
«Comme premier ministre, il vient de sacrer un subpoena dans la face de tous les docteurs du Québec en leur disant qu'ils vivent dorénavant dans un goulag médical et qu'on va devoir travailler selon les règles qu'il a dictées. [...] Le goulag, c'est là où tu mets des prisonniers politiques. Nous, on est un peu prisonniers de la politique de la CAQ. [...] Je n'ai jamais vu les médecins aussi mobilisés à se démobiliser.»
Le Dr Eric Schlader souligne que cette loi a un impact important sur le moral des médecins.
«S'il y a une certitude, c'est que tôt ou tard, tout le monde va avoir besoin d'un médecin. À ce moment-là, ils vont être inquiets, souffrants, vulnérables. Ils vont espérer des médecins qui les écoutent, qui les regardent dans les yeux avec sensibilité, empathie et qui prennent le temps de répondre à leurs questions. Ces médecins-là, à la grande sensibilité, c'est ceux qui sont les plus affectés par les agissements du gouvernement.»