Les premiers Québécois atteints de troubles neurodégénératifs cognitifs, comme l’alzheimer, peuvent dès mercredi faire leur demande anticipée d’aide médicale à mourir.
Au Canada, Québec fait toutefois cavalier seul puisqu’Ottawa n’a pas voulu modifier le code criminel pour autoriser les demandes anticipées.
La loi québécoise permet donc de remplir des formulaires pour des demandes anticipées, mais plusieurs médecins sont réticents et attendent des garanties juridiques avant de procéder.
Écoutez le Dr Alain Naud, médecin en soins palliatifs au CHU de Québec, exprimer ses réticences et celles de plusieurs confrères.
«Je vais attendre d'être rassuré, d'avoir réponse à toutes les questions et que, comme médecin, nous ayons toutes les garanties nécessaires de protection juridique.»
La ministre responsable des Aînés du Québec, Sonia Bélanger, a quant à elle tenté de se faire rassurante.
«Tout va vite actuellement. De notre côté, au niveau provincial, le ministre de la Justice a émis une orientation au DPCP. Le DPCP a donc émis une directive pour éviter des poursuites. Aujourd'hui même, le DPCP va émettre un nouveau communiqué pour rappeler aux médecins dans quel contexte juridique, on est au Québec. [...] On nous a clairement mentionné qu'il n'y aurait pas de poursuite, même si, dans le Code criminel, ce dernier n'a pas encore été modifié.»