La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé cette semaine qu'elle ne se présenterait pas aux prochaines élections municipales.
Si elle affirme manquer d’énergie pour un troisième mandat, les sondages défavorables ont probablement aussi joué un rôle dans cette décision.
De l’autre côté, le premier ministre Justin Trudeau, qui se fait montrer la porte par une partie de son caucus, décide de s’accrocher au poste qu'il occupe maintenant depuis neuf ans.
L'usure du pouvoir devrait-elle justifier la mise en place d'une limite de deux mandats pour les élus politiques?
Écoutez Jean-Pierre Charbonneau, ancien député et ministre du Parti québécois, aborder la question, samedi, au micro d'Élisabeth Crête.
«La sagesse voudrait qu'on limite les mandats, mais pas nécessairement de tous les élus, qui peuvent apporter une plus-value par leur expérience. Mais les gens qui ont un pouvoir quasi-absolu quand ils deviennent maires ou premiers ministres, c'est tordu de les laisser au pouvoir aussi longtemps qu'ils voudraient. On est dans une monarchie élective, et les chefs finissent par penser que l'État ou l'organisation de l'administration, c'est leur affaire. Et ça, c'est toxique.»