Les personnes atteintes d’Alzheimer pourront, à partir d 30 octobre, faire une demande anticipée d’aide médicale à mourir. Le système de santé est-il prêt?
Des médecins sont notamment inquiets, trouvant que les demandes anticipées vont trop vite.
Écoutez à ce sujet les commentaires du Dr Benoit Heppell, médecin de famille en Estrie, qui pratique l’aide médicale à mourir, à Radio textos.
«Qu'est-ce qu'une demande d'aide médicale anticipée? Par exemple, je reçois un diagnostic qui, un jour, va compromettre mon aptitude à consentir. Et donc la grande question c'est oui, mais c'est quoi ces conditions-là? Quand et dans quelles conditions allez-vous dire: ''Là c'est too much et je veux qu'on me donne l'aide médicale à mourir?" Parce que le moment où ça va arriver, la personne, elle n'aura plus toute sa tête pour le dire. Donc il va falloir qu'elle décide maintenant et c'est ça qui va être difficile. Ça va être comment quand je vais être incontinent, quand on va me mettre dans un CHSLD, quand je vais être agressif, quand je ne reconnaîtrai plus mon mari?»