À la suite de trois assemblées extraordinaires tenues mardi, le Syndicat des débardeurs du port de Montréal a massivement voté en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale.
Les débardeurs ont rejeté la dernière offre patronale à 99,6 % et ont dit oui à près de 98% aux moyens de pression. Ce sont 1083 des 1197 membres du syndicat qui ont exercé leurs droits de vote, soit un taux de participation de 90,33 %.
Les débardeurs du port de Montréal sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2023.
La dernière grève des débardeurs de Montréal est survenue en 2021 et s'était conclue par une loi spéciale du fédéral forçant le retour au travail.
«C'est des scores soviétiques [...] C'est une tradition de lutte, puis c'est une tradition de revendication. Mais là, ce qui est intéressant, c'est de voir que cette tradition-là est loin d'être la seule. À Vancouver, mardi, il y a six terminaux de grains qui se sont mis en grève. Ça, c'est 52 % des exportations de grains du Canada. Et ça se produit au moment où les fermiers récoltent [...] Ils ont des moyens de pression extraordinaires. Ils ont un pouvoir de négocier qui est extraordinaire à cause du fait qu'ils mettent dans le fond de leurs mains une partie de l'économie. Mais là, la mère de toutes les grèves s'en vient. Si les Américains n'arrivent pas à l'arrêter, c'est la grève de tous les ports de l'Est le 1ᵉʳ octobre et du Golfe du Mexique. C'est 36 ports qui se mettraient en grève en même temps.»