Nathalie Lasselin, exploratrice et cinéaste sous-marine, est à la barre d'une équipe de plongeurs qui sillonnent le fond du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Beauharnois, en Montérégie, afin de sortir de l’eau des centaines de pneus.
Ils s'y trouvent depuis 1990 alors qu'un brise-lame y avait été installé pour agrandir la marina.
Le travail de longue haleine va s'échelonner sur une quinzaine de jours.
Le fleuve est-il très pollué?
«Ce qui est décourageant, c'est que malheureusement, on n'y fait pas plus attention qu'avant. On a l'impression parfois qu'on y fait plus attention. Mais une des grosses problématiques de la pollution à l'heure actuelle, c'est ce qu'on appelle la pollution des contaminants d'intérêt émergents. Donc tout ce qui est pesticides, herbicides, résidus de médicaments, hormones, etc. Donc ça, on a encore beaucoup de travail à faire par rapport à ça. Il y a peut-être moins de rejets de déchets dans l'eau. Ça c'est la très bonne nouvelle. Mais reste que notre source d'eau potable est encore très fragilisée.»