La santé mentale et physique des jeunes est un sujet chaud au Québec en cette période de rentrée scolaire. Beaucoup de gens pensent que l’utilisation abusive des tablettes, téléphones cellulaires et autres écrans leur cause un tort immense.
C’est sur cette toile de fond que se sont ouverts, jeudi, les travaux d’une Commission spéciale transpartisane qui se penchera sur cet enjeu crucial, travaux qui se poursuivront jusqu’au 26 septembre. Les parlementaires doivent notamment évaluer la possibilité de bannir les téléphones intelligents des écoles, pas seulement des classes...
Pour en parler, l'animateur Philippe Cantin accueille Emmanuelle Parent, docteure en communication, cofondatrice et directrice générale du Centre pour l'intelligence émotionnelle en ligne (Le CIEL).
À quoi elle s'attend de cette commission?
«Je m'attends à ce qu'on prenne des mesures, qu'on prenne responsabilité des méfaits qui sont causés chez les jeunes, notamment avec le rôle du numérique. Donc vraiment, le mot clé pour moi, c'est 'responsabilité', autant du milieu scolaire que chez les familles, que pour réguler les plateformes.»
Devrait-on aller jusqu'à les interdire les cellulaires et les tablettes - désormais interdites dans les classes - dans l'école?
«Nous, ce qu'on vise d'abord, c'est toutes les idées d'éducation et de sensibilisation. Parce que les jeunes eux-mêmes reconnaissent qu'il y a un problème, que c'est difficile de lâcher les réseaux sociaux, les jeux vidéo, etc. Donc, on veut les outiller. Après, pour ce qui est de l'école dans la classe, ça a déjà été fait. C'est un outil de distraction, mais dans l'école complète, il n'y a pas d'études vraiment qui recommandent ça. Donc, si on va de l'avant, ça va être important de mesurer comment c'est reçu par les jeunes, par les parents, par le personnel scolaire pour bien l'intégrer.»