Certains médecins de famille donnent en partie raison au ministre de la Santé, Christian Dubé, qui a affirmé mercredi matin que les Québécois n'en ont pas pour leur argent.
Le Dr Benoît Heppell, qui pratique à Sherbrooke, estime que les patients qui paient leurs impôts et qui peinent à se faire soigner ne sont effectivement pas bien servis.
Mais selon lui, l'enjeu n'est pas uniquement une affaire de rémunération.
À partir de sa propre pratique, le Dr Heppell brosse le portrait des possibilités de modifications d'organisation des soins.
«Je fais 1200 à 1300 rendez-vous par année. 50% de ces rendez-vous pourraient être faits par un autre professionnel, souvent des infirmières. 50 %, ça veut dire que je pourrais donner 600 ou 650 rendez-vous de plus sans travailler une seconde de plus [...] Mais pour arriver à ça, ce n'est pas dans la négociation avec les médecins qu'on va y arriver. C'est en mettant des ressources en première ligne qui ne sont pas des médecins. Et ça, c'est le nerf de la guerre. On a besoin d'une première ligne forte de professionnels pour assister les médecins.»