Des frappes massives de missiles et de drones russes ont visé les infrastructures énergétiques de l’Ukraine lundi, faisant au moins cinq morts et des dizaines de blessés, dont un collaborateur de l’agence Reuters.
La situation a obligé les autorités à imposer des coupures de courant et d’eau potable. Est-ce que cette contre-attaque représente une riposte musclée de Moscou aux avancées des forces ukrainiennes ces derniers jours dans la région de Koursk?
Écoutez Richard Blanchette, major général à la retraite, au micro de Philippe Cantin.
«Il y a de fortes probabilités que ce soit le cas, mais on ne peut pas faire un lien direct nécessairement. Il faut regarder l'incursion au niveau opérationnel, rationnel, c'est-à-dire, le niveau qui existe entre le niveau stratégique et le niveau tactique. Et comprendre que ces actions-là, les frappes qui ont eu lieu aujourd'hui et en fin de semaine ont un impact, bien sûr, mais pas un impact immédiat. Et on ne peut pas prédire quel impact ça aura sur le complexe militaro-industriel, mais c'est clairement ce qui a été visé, non pas simplement les systèmes d'appui, d'acheminement de l'électricité et de l'eau potable», dit-il.
Ce dernier s'avère plutôt étonné de voir que les Ukrainiens sont encore bien en place en territoire russe.
«Quand on s'est parlés il y a une dizaine de jours, je vous avais mentionné que l'opération de repli était quelque chose qui était certainement déjà calculé du côté ukrainien, à savoir de quelle façon ils pourraient s'extirper pour s'assurer de ne pas tomber victime d'un encerclement. Et ce qui s'est passé, c'est que les Ukrainiens ont bien manœuvré et c'est plutôt eux qui ont réussi à faire un encerclement des troupes relativement peu expérimentées qui avait été envoyé par les Russes. Alors je suis persuadé qu'en termes de planification, au niveau opérationnel, le repli est toujours une option.»