La violence, dont celle de nature sexuelle, arrive en tête des motifs de plaintes envers le réseau scolaire, une situation troublante selon le Protecteur national de l’élève, qui a reçu plus de 1000 plaintes et signalements depuis son entrée en fonction, il y a un an.
Écoutez Mélanie Lemay, co-coordonnatrice du collectif La voix des jeunes, commenter cette situation au micro de Geneviève Pettersen.
Cette dernière estime que ces données, si troublantes soient-elles, ne sont que de la pointe de l'iceberg.
«On constate qu'il y a une jeune fille sur trois avant l'âge de 16 ans qui va vivre une agression, puis un garçon sur six. On ne touche même pas la surface de ce qui se passe vraiment...
«On voit aussi que seulement un tiers des jeunes vont révéler les agressions dont ils ont été victimes alors qu'ils sont encore mineurs. Donc, déjà, on constate qu'il y a une distorsion par rapport à la réalité de ce qui se passe sur le terrain et comment on collecte ces données-là. Donc, il y a vraiment une marge et c'est essentiel, en fait, de créer une loi qui serait dédiée à la question des violences sexuelles en milieu scolaire.»