Lors de son discours d'acceptation de l'investiture démocrate à Chicago, jeudi soir, Kamala Harris a critiqué Donald Trump pour sa proximité avec les dictateurs et son désir d'autocratie, tout en se présentant comme une candidate présidentielle sérieuse et compétente.
Écoutez Yves Boisvert, présent au United Center, discuter de cette soirée au micro de Philippe Cantin.
«Moi, j'étais dans les hauteurs, avec plein de gens. Il y avait beaucoup, beaucoup d'attentes et beaucoup d'électricité dans l'air. Et ce que j'ai vu, ce qui m'a frappé, c'est ce que les Américains appellent le «gravitas», c'est-à-dire, le sérieux, la profondeur, montrer qu'on est une personne résolue et compétente.
«Parce que Kamala Harris avait une occasion unique d'avoir l'attention d'une grande partie des Américains sans filtre, sans que ça passe par les médias et de s'adresser directement à eux pour raconter son histoire et dire qui elle est. Et c'est assez évident pour tout le monde que c'est quelqu'un de, disons, souriant, joyeux, empathique. Ça, c'était déjà passé dans l'esprit public, mais là, il fallait qu'elle montre l'autre côté: la procureure, celle qui est capable, comme elle vient de le dire, de tenir tête aux autres, aux dirigeants, aux adversaires, sinon aux ennemis des États-Unis. Parce que le président, la présidente, c'est le commandant en chef des troupes. Et ça, dans l'imaginaire américain, c'est très important. Donc, il fallait qu'elle montre non seulement que c'est une personne sympathique, mais qu'elle était aussi une personne très, très compétente et très capable.»